Atelier Mouette : processus & boutique Etsy

Pour ce tout premier article, j’ai choisi de vous parler du processus qui s’est déroulé autour du lancement de ma boutique en ligne et des produits dérivés d’Atelier Mouette.

Se lancer dans un projet personnel, au delà d’être terriblement stimulant, est aussi source de longues heures de réflexion et de recherche pour savoir dans quelle direction y aller et comment y aller. Début 2015, j’avais commencé à longuement réfléchir à propos de l’éventualité de créer ma marque ainsi qu’une boutique en ligne sur laquelle je pourrais y proposer de la papeterie. Sans utiliser le terme de rêve (même si au fond ça l’était tout de même un peu), c’était une vraie envie que je souhaitais absolument voir aboutir un jour. Cette réflexion est restée en suspend dans mon esprit, principalement par manque de temps, tout en sachant que j’y reviendrai lorsque j’aurai plus de temps libre à y accorder. J’y suis donc revenue très récemment puisque c’est à la fin de l’été 2016 que j’ai réellement amorcé les recherches pour enfin démarrer le projet. J’avais déjà fait la démarche de me créer une boutique sur Etsy, la plateforme que j’ai choisie, profitant de la campagne Etsy Resolution du début de l’année dont l’ambassadrice était Lisa de Make My Lemonade qui permettait de donner un coup de pouce aux nouveaux créateurs ou aux nouveaux arrivants sur la plateforme pour les encourager à créer leur boutique (cette campagne permettait notamment d’offrir une vingtaine de fiches produits au lieu de devoir habituellement les payer 0,20 centimes).

Pourquoi choisir Etsy ?

Pour rappel, Etsy est une plateforme internationale d’e-commerce créée en 2005 et dédiée à la vente de produits artisanaux, faits-mains, de produits vintages ou bien de fournitures de toutes sortes.

Mais pourquoi choisir Etsy alors qu’il existe d’autres plateformes telles que Dawanda, My Little Market ou bien même qu’il est aujourd’hui facilement possible d’associer un eshop à son propre site, pour peu d’avoir quelques connaissances impliquant Woocommerce. La réflexion a été très rapide pour moi de ce côté : je ne souhaitais pas devoir gérer en plus de mon blog et du reste une énième plateforme qui impliquerait de gérer tout ce qui gravite autour de la vente de produits. Bien que formateur, ce n’est pour l’instant pas une priorité pour moi même si je garde cette possibilité en tête au cas où je veuille un jour m’étendre et associer à mon propre blog une page dédiée à un vrai eshop (ou bien créer directement l’eshop sur un site annexe). Etsy était pour moi la solution évidente à choisir : tout d’abord pour des questions de praticité puisque la plateforme permet de gérer facilement chacune de ses fiches produits moyennant un pourcentage prélevé relativement minime comparé à tous les services proposés, mais également puisque j’ai toujours beaucoup aimé cette plateforme et les personnes en faisant partie. Quoi de mieux donc que de les soutenir à ma manière, en plus d’y réaliser des achats de temps à autre, en choisissant Etsy pour y implanter ma boutique en ligne ?

Créer la boutique était donc déjà une chose de moins dont je devais m’occuper, me permettant de me concentrer uniquement sur la production, les croquis et la question principale : que pouvais-je y proposer ?

Comment définir ses modèles

Souhaitant en tout premier lieu proposer de la papeterie, j’ai finalement fait le choix de me détourner de cet objectif principal pour tester un support qui me faisait très envie mais qui me paraissait pourtant bien difficile à produire : le pins. Rappelez-vous de vos tableaux de lièges où brillaient fièrement des dizaines et des dizaines de pins aux couleurs de marques, voitures et autres logos colorés de votre jeunesse. Ce support bien qu’ancien revient pourtant en force ces derniers temps. Bien que n’aimant pas l’expression « être à la mode », force est de constater que oui, le pins est à la mode. S’en est suivie une période de réflexion pour définir ce dont j’avais envie et de comment j’allais véritablement me lancer dans cette future production de pins.

Pour les premiers modèles, j’ai décidé de partir sur une base de 3 pins différents et ce principalement pour définir lesquels ou lequel allait le mieux fonctionner pour ensuite « rectifier le tir » en comprenant ce qui plaisait ou non. 3 modèles, c’est selon moi le chiffre idéal pour débuter pour avoir une bonne idée de ceux qui peuvent potentiellement vraiment plaire. Créer un projet aussi personnel c’est avoir la possibilité infinie de vraiment faire ce que l’on aime sans contraintes puisque faisant réellement « ce qu’on veut ». J’ai ainsi réfléchi de manière très personnelle en démarrant évidemment par des croquis. De quoi avais-je envie, quel univers souhaitais-je aller vers, quelles couleurs, quel format, quel ton adopter ? Des pins humoristiques ? Mignons ? Sérieux ? Décalés ? Autant de petits points à prendre en compte pour réussir à trouver LE modèle qui me plaira et qui pourra potentiellement plaire à d’autres personnes. Je n’y connais absolument rien en vente : je n’ai aucune expérience dans ce domaine là, pas même en job étudiant d’été d’il y a longtemps. J’y suis donc allée totalement à l’aveugle en me basant sur ce que j’ai pu lire/voir/comprendre du monde de la vente de ce secteur là précisément. Pour moi il me paraissait donc essentiel de me poser en tant qu’acheteuse lorsque je faisais mes premiers croquis pour savoir si moi, j’achèterais ces pins là. Si les modèles (pins, cartes, posters ou n’importe quel autre « truc » à vendre) vous plaisent en premier lieu, ils plairont irrémédiablement à d’autres personnes, même si vous visez une niche en optant pour des modèles extrêmement restreints en terme de cible. Vous êtes fan de brocolis ? Il y aura forcément une personne qui en sera aussi complètement dingue.

Si vous souhaitez créer n’importe quel produit, la question principale à se poser en amont est donc la suivante : « si je voyais ce modèle en magasin est-ce que je l’achèterais ? ». Si vous y répondez par l’affirmative, j’ai envie de dire banco ! Rappelez-vous de vous faire plaisir absolument. Vous ne travaillez pas pour un client ou une personne qui attend de vous un résultat précis, vous travaillez là uniquement pour vous et pour vous faire plaisir sur un projet annexe. Si ça ne fonctionne pas, au pire vous aurez perdu un peu d’argent, argent que vous avez investi car vous le pouviez tout en sachant que cela pourrait ne pas du tout fonctionner. Si ça fonctionne, à l’inverse n’est-ce pas une belle réussite ?

Sur cette base des trois premiers modèles, j’ai donc cherché à savoir ceux qui pouvaient le mieux me représenter et représenter ce que j’aimais. Ayant la chance d’avoir une petite communauté grâce à mon blog et mes différents comptes sur les réseaux sociaux (principalement Instagram), j’espérais que les modèles proposés puissent plaire au moins à une petite partie. Après une phase de croquis qui s’est finalement avérée assez courte, j’ai voulu ces trois premiers modèles tous assez différents les uns des autres par rapport aux thèmes choisis. Un pins baleine tout simplement pour avoir un pins sur le modèle de mon animal préféré (très naïvement et tout bêtement), un pins « Cat Lover » pour revendiquer haut et fort mon appartenance au clan des gens férus de chats et enfin un pins radis, un modèle un peu plus décalé et coloré qui pourrait à la fois être porté comme une blague par un végétarien/lien ou sans aucune signification derrière, juste pour avoir un pins un peu rigolo.

 Le prix, la production ?

Sans tout vous révéler — je souhaite tout de même garder une part de secret sur tout mon processus de production — il a évidemment fallu que je trouve comment et où faire produire les pins. Ayant un budget tout de même assez réduit pour cette première production (le désavantage de puiser dans ses propres économies plutôt que d’avoir un budget spécifique à allouer à un tel projet) j’ai longuement cherché sur internet qui pourrait me les faire faire en respectant « à peu près » le budget que je pouvais y accorder tout en me convenant en terme de relations humaines, n’ayant pas à ma disposition « d’imprimante à pin’s » (j’ignore tout du processus d’impression et serai très curieuse de savoir comment cela fonctionne). Dès lors que j’ai trouvé l’entreprise qui me convenait aussi bien en terme de prix, que de qualité et de rendu, le processus a finalement été assez rapide et mes modèles dessinés sur papier étaient validés, créés pour l’impression et livrés. Il ne me suffisait donc plus qu’à attendre qu’ils soient produits et envoyés. Entre le moment où j’ai décidé de créer des pin’s, celui où j’ai fini les croquis et les dessins finaux et celui où je les ai reçus, il s’est écoulé presque un mois complet. Avec du recul ça a finalement été très rapide pour un projet comme celui-ci. Mais si il n’y avait que les pin’s à gérer ce serait trop facile.

À cela il a fallu s’occuper de gérer toute la partie vente : comprendre comment fonctionnait Etsy côté vendeur mais également penser et préparer toute la partie vente/emballage/envoi. Comment souhaitais-je emballer les pin’s, quelle atmosphère et quelle image souhaitais-je transmettre aux futurs acheteurs, quel prix définir aussi ? Autant de petits points qui prennent au final bien plus de temps que de créer les pins puisque plein de petites tâches ajoutées les unes aux autres qui en fin de compte sont très chronophage. Il a fallu trouver dans quelles enveloppes je choisirai de les envoyer, à bulles ou non, quel format, quel poids, quelle marque ? Qu’est-ce qui coûterait le moins cher à la fois pour moi mais également pour l’acheteur en terme de frais de port ? Au delà des enveloppes, sur quoi fixer les pin’s, est-ce que je souhaite les mettre dans une petite boîte ou bien dans une petite pochette ? Comment allier esthétique, coût et écologie pour éviter un suremballage inutile aussi joli soit-il ? Pour moi c’était une problématique absolument essentielle. Je ne pouvais décemment pas aller à l’encontre de mes convictions et proposer un packaging absolument incroyable mais indécent en terme de « coût environnemental ». La question n’est pas forcément entièrement résolue mais pour moi, le minimalisme a été de mise pour réussir à proposer quelque chose qui soit à la fois joli et économique. Cela changera peut-être dans les prochains mois mais pour l’instant, je suis très satisfaite de ce que j’ai fini par choisir. Et puis, Atelier Mouette oblige, pour moi la tâche était facilitée par ce nom très DIY et artisanal. Le mieux étant l’ennemi du bien j’ai fini par choisir de rester sobre tout en gardant une identité qui correspondrait à quelque chose que je pourrais aimer recevoir. Puisque je suis toujours friande des petites surprises ajoutées aux paquets, j’ai également choisi d’y ajouter du thé, surprise qui évoluera certainement au fil des mois pour s’adapter aux saisons et périodes.

Pour toutes les questions concernant l’envoi, le service après-vente, l’emballage et tout ce qui entoure finalement votre activité de vente, Etsy dispose d’un Manuel du Vendeur au sein duquel vous avez accès à bon nombre d’articles (en réalité un nombre assez impressionnant) vous permettant de vous renseigner à propos de tout ce qui pourrait vous poser problème : l’aspect juridique, les taxes, comment fixer votre prix de vente, votre visibilité, comment mettre en valeur et photographier vos produits… Que vous utilisiez ou non Etsy, c’est une source incroyable d’informations pour vous former à la vente en ligne (ou au moins en savoir assez pour ne pas être perdu).

La communication ?

Là encore, comment mieux communiquer qu’en choisissant de se placer dans la peau d’une personne qui achèterait les produits que je souhaite vendre ? Pour moi le plus important est de créer une réelle proximité, d’inclure chaque personne dans mon processus de création et de ne pas être froide et sans aucun contact. D’abord parce que j’en suis incapable : dans ma façon de partager sur les différents réseaux où je suis présente, j’aime être spontanée et généreuse dans ce que j’écris ou diffuse, mais également car il me semblait logique de créer cette fameuse proximité pour un tel type de produits vendus. Ma cible n’est pas une cible allant acheter des produits luxueux. Ici, je vends des pins, des petits accessoires vintages, un peu décalés et ayant une connotation un peu rigolote qui ne va pas de paire avec le fait de se prendre trop au sérieux.

Ce que j’aime lorsque je suis une marque, c’est connaître ses dessous, sa manière de travailler, ses étapes, voir des croquis, de la matière… sans pour autant connaître ses secrets car ça m’importe au final peu et garder une part de secret est importante, connaître qui elle est avant de connaître ce qu’elle fait me semble primordial. Il était donc assez logique que je suive cette ligne de conduite en communiquant bien avant le lancement et la production même des pins. Pour cela j’ai en tout premier lieu choisi Instagram. Le compte Twitter est venu après et la page Facebook est créée même si je ne m’en sers pas encore (cela viendra très vite). Instagram a cette capacité de diffuser facilement, rapidement tout en permettant d’y créer une réelle image de marque. Dès le mois d’août, j’ai donc commencé à communiquer sur la marque, sur ce que j’allais y vendre en y diffusant des croquis, des aperçus des premiers produits commandés pour commencer à communiquer sans devoir attendre d’avoir les produits que j’allais vendre entre les mains. Je ne sais pas si c’est la meilleure façon de procéder mais pour moi c’était la bonne. En un mois grâce à la communauté que je pouvais déjà avoir sur mon compte personnel j’ai pu rassembler plus de 500 personnes sur ce compte, l’assurance de ne pas faire un flop dès que les pins seraient en vente.

Et aujourd’hui ?

Aujourd’hui cela fait presque une semaine que les pins ont été dévoilés et que les ventes ont démarré. Ce sont 48 pins qui en tout ont été vendus dont 15 qui ont trouvé refuge chez Mint, une jolie boutique Rennaise tenue par quatre créatrices talentueuses et située place du Champ Jaquet et spécialisée dans la vente d’accessoires, de bijoux et de décoration. Pour moi c’est une vraie belle réussite et cela me donne l’envie de vraiment continuer en réfléchissant déjà aux futures collections. Celle de Noël d’abord, puis les prochaines. Il me faut encore m’occuper de plein de détails : protéger la marque, protéger les modèles et ensuite il ne me restera plus qu’à attendre et voir comment faire prospérer la marque en la complétant par ma toute première envie d’y proposer de la papeterie.

Pour toute questions supplémentaires auxquelles je n’aurais pas répondu dans cet article, la partie commentaires est là pour vous !

Wait and see ?

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